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nage avec qui les Mandans avaient fait la paix, furent invités à venir se joindre à ces derniers pour attaquer une peuplade que les Ojibbeways appellent les A-gutch-a-ninnes (44), et qui est établie à deux jours de distance des Mandans. Waus-so, apprenant cette nouvelle, résolut d’aller se joindre aux guerriers qui s’assemblaient à Mouse-River. « Je ne veux pas, dit-il, retourner dans mon pays sans rapporter encore quelques cicatrices ; je veux voir le peuple qui a tué mes frères. »

Pe-shau-ba et Net-no-kwa tâchèrent de l’en dissuader, mais il ne voulut pas les écouter, et son enthousiasme ne tarda pas à devenir contagieux pour Pe-shau-ba. Après deux jours de réflexion, il dit à la vieille femme : « Je ne puis me résoudre à reparaître sans Waus-so dans le pays des Ottawwaws. Sa-ning-wub et Sag-git-to veulent aussi aller avec lui rendre visite aux voisins des Mandans, je serai du voyage ; allez m’attendre aux bords du lac Winnipeg ; je m’y rendrai à la chute des feuilles (45). Ne