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et de Pe-shau-ba étant de retourner au lac Huron, nous embarquâmes nos personnes avec tout ce qui nous appartenait dans ce canot, qui pouvait porter à peu près moitié autant qu’un bateau ordinaire de Mackinac, ou environ cinq tonneaux.

Nous descendîmes en plusieurs jours le petit Sas-kaw-jawun ; sur les bords de cette rivière était un village d’Assinneboins, où nous nous arrêtâmes plusieurs nuits ; nul de nous ne pouvait les entendre, excepté Waus-so, qui avait eu occasion d’apprendre leur langue. Du petit Sas-kawjawun, nous entrâmes dans l’Assinneboin, et bientôt nous parvînmes aux Rapides, où était un village de cent cinquante cabanes d’Assinneboins avec quelques Crees.

Comme nous commencions à manquer de vivres frais, il fut décidé que nous passerions un jour ou deux à prendre des esturgeons qui s’y trouvaient en abondance. Campés près des Assinneboins, nous vîmes une vieille femme couper un morceau de la tête d’un esturgeon