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et demi. Au milieu de notre route, nous passâmes devant le magasin et le fort de Mouse-River. Nous nous dirigions à peu près vers le nord-ouest, et nous arrivâmes enfin à un endroit nommé Kau-wau-ko-mig-sah-kie-gun (le lac d’Eau claire), d’où part un petit ruisseau nommé Sas-kaw-ja-wun (l’eau douce). Ce n’est ni la source ni un bras de la grande rivière de Sas-kaw-jawun (Sas-kut-chawin), qui est plus loin vers le nord. Le lac d’Eau claire n’est pas cependant non plus la source principale du petit Sas-kaw-jawun, qui commence à une assez grande distance aussi au nord.

La petite hutte de Pe-shau-ba était au bord de ce lac ; il y vivait depuis plusieurs années avec les trois hommes dont j’ai parlé. Il avait laissé sa femme au lac Huron. Je ne sais si les trois autres Indiens étaient mariés, mais ils n’avaient point de femmes avec eux. Aussitôt après notre arrivée, il ouvrit son sunjegwun (39), et en tira beaucoup de peaux de castors, de pelleteries apprêtées, de viande boucanée, et d’autres objets