Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

continuant à observer avec soin toutes les instructions qu’elle avait données.

J’arrivai enfin dans un endroit où, d’après toutes les apparences, devait avoir été jadis un étang ; c’était une petite place ronde et ouverte au milieu des bois, où commençaient à s’élever du gazon et quelques arbrisseaux. Je pensai que ce devait être la prairie indiquée par ma mère, et, l’examinant tout autour, j’arrivai à une ouverture à travers les arbres, qui désignait probablement le cours d’un petit ruisseau sortant de la prairie ; mais la neige était si épaisse, que je ne pus m’en assurer.

Ma mère avait dit aussi que, dans son rêve, en voyant l’ours, elle avait aperçu au même instant une fumée qui s’élevait de la terre : j’étais sûr d’avoir découvert le lieu indiqué par elle, et je veillai long-temps pour attendre l’apparition de la fumée ; mais, fatigué enfin de ne point la voir, je fis quelques pas dans l’endroit découvert qui ressemblait à un sentier, et tout à coup