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rives sont couvertes de peupliers, de chênes blancs et de quelques autres arbres qui atteignent une hauteur remarquable. Les prairies, cependant, sont peu éloignées, et quelquefois s’étendent jusqu’au bord de l’eau.

Nous nous arrêtâmes dans un endroit nommé Portage de la Prairie, éloigné, par terre de soixante-dix milles de l’embouchure de l’Assinneboin ; la distance par eau est beaucoup plus grande. Les Indiens conseillèrent à un marchand qui nous accompagnait d’y construire sa maison pour passer l’hiver ; nous laissâmes là tous nos canots pour nous répandre dans les terres et chasser les castors dans les petits ruisseaux.

Les Indiens désignèrent une crique pleine de ces animaux, où nul ne pourrait chasser hors Wa-me-gon-a-biew et moi ; ma mère me donna trois trappes (32) et m’apprit à les tendre à l’aide d’une corde attachée autour du ressort, car je n’étais pas encore de force à le faire avec mes mains comme les autres Indiens. Le lendemain matin, je trouvai des castors dans deux de