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chefs se réunirent pour prendre notre état en considération et convenir des moyens de nous assister. « Nos parens, dit l’un des chefs, sont venus vers nous d’une contrée éloignée ; ces deux jeunes garçons ne peuvent pas encore subvenir à tous leurs besoins, et nous ne devons pas souffrir qu’ils restent dans la misère au milieu de nos familles. » Tous les hommes offrirent, l’un après l’autre, de chasser pour nous, et convinrent que chacun d’eux nous donnerait une part de ce qu’il tuerait. Nous remontâmes ensuite l’Assinneboin, et la première nuit nous campâmes au milieu des bisons (31).

Le matin, on me permit d’accompagner quelques Indiens à la chasse de ces animaux ; ils en rencontrèrent quatre et tuèrent un mâle. Il nous fallut dix jours pour remonter l’Assinneboin ; l’on tua plusieurs ours sur ses bords. Cette rivière est large, basse et sinueuse ; son eau est trouble comme celle de la rivière Rouge ; mais le fond de la première est sablonneux, et celui de la seconde ordinairement bourbeux. Les deux