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débarquâmes avant la nuit, malgré le vent contraire. Dans les creux des rochers à fleur d’eau qui entourent l’île, il y avait plus d’œufs de mouettes que nous n’en pouvions porter ; nous harponnâmes aussi deux ou trois esturgeons, aussitôt après notre arrivée ; le lendemain, Wage-mah-wub, que nous nommions notre beau-frère, et qui était en effet parent éloigné de Net-no-kwa, rapporta de la chasse deux caribous.

Il nous fallut un jour pour aller du rivage à un grand lac qui reçoit une petite rivière. Nous y trouvâmes des castors, des loutres et beaucoup d’autre gibier. Tant que nous restâmes dans cette île, nous eûmes des provisions abondantes ; nous la quittâmes pour retourner au portage, formant un convoi de dix canots, dont huit appartenaient à la famille de Wa-ge-mah-wub. La nuit avait été calme ; l’eau n’était pas même ridée lorsque nous partîmes de l’île aux premières lueurs du matin ; à peine avions-nous navigué pendant deux cents verges, que tous les