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une des jeunes épouses de Taw-ga-we-ninne, Wa-me-gon-a-biew, Ke-wa-tin et moi, le plus jeune des trois frères.

C’était vers le milieu de l’été, car les petites baies étaient mûres, que nous nous arrêtâmes aux bords du lac Moose, dont l’eau est fraîche et claire, comme celle du lac Supérieur. Ce lac est petit et rond ; un canot peut se distinguer facilement d’une rive à l’autre, dans la partie la plus large. Nous n’étions que deux en état de travailler ; et comme j’étais bien jeune et sans aucune expérience de la chasse, nous craignions, dans cet état, d’abandon, de manquer bientôt de tout ; nous avions apporté un des filets dont on se sert à Mackinac ; en le jetant la première nuit, nous prîmes quatre-vingts truites et poissons blancs.

Quelque temps après, nous rencontrâmes des castors ; nous en tuâmes six, ainsi que quelques loutres et rats musqués (22). Il y avait aussi dans nos provisions un peu de blé et de graisse ; avec les produits de la chasse et de la pêche nous vécûmes confortablement. Mais, aux approches