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douteux[1]. Nous avons grand besoin de l’appui et du cordial concours de tous ceux qui ont soutenu avec nous la politique fondée par Casimir Périé[2]. Vous êtes au premier rang de mes amis, et je ne veux pas rentrer au Ministère sans me rappeler à votre bon souvenir. Vous me ferez même grand plaisir de me dire votre avis sur la situation des affaires ; et particulièrement sur l’Espagne. Croyez, je vous prie, mon cher collègue, à mes sentimens les plus sincères et les plus distingués.

T. Duchatel.[3].


III

À Monsieur luce
Rue d’Ambroise, no 7, Paris[4]


J’ai l’honneur d’envoyer cent franc[5] à Monsieur Luce, reste deux cens six. D’ici à quelques jours je le prierai de me continuer ses bons offices.

Salut et considération,

Grétry.

(Date ajoutée au crayon par une autre main : 16 décembre 1815)[6].

  1. Flots et destins politiques sont changeants. Ce succès qui n’était pas douteux, vu à travers les illusions du nouvel occupant, devint une chute rapide (15 avril 1837).
  2. Encore une inadvertance (Nous ne trouvons, en quelque sorte, que des distraits en toute cette correspondance). Comment le disciple fidèle de Casimir Périer enlevait-il la lettre finale au nom si célèbre de son maître et prédécesseur ? Il est vrai que lui-même refuse plus bas, à son propre nom, l’accent circonflexe que tout le monde lui a toujours donné.
  3. Rappelons, en ce recueil tout littéraire, que le comte Duchâtel appartint doublement à l’Institut, d’abord comme membre de l’Académie des sciences morales (1842), puis comme membre libre de l’Académie des Beaux-Arts (1846).
  4. Je ne sais quel était ce correspondant de Grétry (n’y a-t-il pas du Lancival là-dedans) je ne sais pas davantage comment ce billet se trouve mêlé à la correspondance Raguet-Lépine.
  5. Sic. Qui donc a dit que pour les musiciens l’orthographe n’est pas obligatoire ?
  6. Pour consoler le lecteur de l’insignifiance de ce billet, je reproduis ici quelques lignes récentes d’un éminent critique, comme avant la fatale invasion