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bonnes grâces de mes affectionnées recommandations, priant Dieu, Monsieur, en santé vous donner très longue vye.

De Bourdeaulx à Puypautin ce xxve juillet 1591.

Vostre mieulx affectioné à vous obeir.

F. de Foyx.


À Monsieur du Haillan, conseiller du roy, secretaire de ses finances, historiographe de France[1].

Le volume 502 de la collection Brienne (Bibliothèque nationale) renferme (p. 183 et suivantes) une copie du testament olographe de François de Foix, daté du 15 mai 1592. J’avais d’abord eu l’intention de donner ici cette copie tout entière, mais un ami très-compétent, que j’ai consulté sur ce point, croit que ce document a déjà été imprimé[2]. La crainte du double emploi me décide à ne publier in extenso que les deux premières pages, et à faire connaître les autres par extrait ou par analyse :

Monseigneur Dieu, père, créateur très clément et miséricordieux, bien facteur, en bon nom de ton fils Jesus-Christ et de ton Sainct-Esprit, je te supplye très humblement voulloir conduire ce reste de ma vie sous l’obéissance de tes commandemens et volontez, et que, après mon decedz, ton bon plaisir soit de retirer l’ame qu’il t’a pleu me donner sous le pardon de mes offenses, pechez et désobéissances en tes mains, ne fondant mes prières sur ma justification, mais sur la multitude de tes miséricordes et bontés, pour estre illec uny par le mérite de ton filz Jesus-Christ à la vraye unité qu’avons acquise par les graces méritées de sa mort, passion et résurrection par son bon plaisir et liberalle misericorde. Je te supplye, bon Dieu, davantaige me donner tant de grace que avec ton bon plaisir je puisse disposer par cette mienne dernière volonté des choses qu’il t’a pleu commettre en ma puissance et disposition, recognoissant en cet endroit les bienfaiz que j’ay reçeu de ta bonté et misericorde et la bonne volonté de ceux qui par la grace m’ont esté byen affectionnez à ce

  1. Bibliothèque Nationale, Fonds français, vol. 20480.
  2. Ce testament a été cité par l’abbé Baurein, lequel nous apprend qu’il fut remit entre les mains du notaire Chadirac le 20 janvier 1593 (Variétés bordeloises, t. ii. p. 24). Mais le docte archiviste a commis une grosse erreur en disant qae François de Foix institua son héritière universelle Marie de Foix, vicomtesse de Riberac. On va voir que l’héritière universelle du prélat fut sa nièce Marguerite de Foix.