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sa vie, je ne lui témoignais ma reconnaissance après sa mort[1]. »

Réunissons ici quelques autres témoignages. Michel de Montaigne (Essais, l. I, ch. xxvi) s’adresse ainsi « à Madame Diane de Foix, contesse de Gurson » (p. 104 de la remarquable édition publiée par MM. R. Dezeimeris et H. Barckhausen, Bordeaux, 1870) : « Francois, monsieur de Candale, vostre oncle, en faict naitre tous les jours d’autres (livres), qui estendront la connoissance de cete qualité de vostre famille à plusieurs siècles. »

Pierre L’Anglois, sieur de Bel-Estat, dans son Discours des hiéroglyphes ægyptiens, emblèmes, devises et armoiries (Paris, 1583, in-4o), a mis (p. 83) un huitain très-flatteur pour M. de Candalle :

 
Docte Seigneur, la gloire des prélats,
Qui possédez l’une l’autre Pallas, etc.

Joseph Scaliger proclamait François de Foix « princeps mathematicorum nostri temporis, maxime vero geometratum : excellens mechanicus[2]. » (Prima Scaligerana.)

  1. Traduction d’Antoine Teissier dans les Éloges des hommes savans (t. iv, p. 188-190). De Thou a parlé encore de Fr. de Foix dans ses Mémoires, mentionnant les fréquentes visites qu’il lui rendit dans sa maison de Puy-Paulin, à Bordeaux, en 1582, et le dîner « assaisonné de savant propos » que ce prélat lui donna, la même années, dans son château de Castelnau-de-Médoc. M. Taine a reproduit (p. 55-57 de son charmant Voyage aux eaux des Pyrénées, 1855) le récit fait, pendant ce dîner, par Candalle — de son accession du pic du Midi. De Thou — il a soin de nous l’apprendre — connaissant tout le plaisir que son hôte éprouvait à causer de ces courses dans les Pyrénées, avait poliment amené l’entretien sur ce sujet.
  2. Christophe de Foix fut lui aussi un habile mécanicien si, comme je le crois, c’est à ce frère de François de Foix que s’appliquent ces lignes d’une lettre inédite du gouverneur de Bordeaux, Antoine de Noailles, au roi de Navarre (7 février 1557. Bibliothèque nationale, Fonds français, vol. 6908, p. 3 : «  Quand aux engins de Christophe Monsieur de Candalle, j’ay tant fait chercher du bois propre qu’enfin il s’en est trouvé en un navire duquel l’on s’aydera sans toucher à celuy de la maison de ville qui donnoit aux jurats si grand regret de le bailler. Et à la vérité ils avoient quelque raison…  » Dans une lettre du 28 février (ibidem no 5), Antoine de Noaille dit encore : «  Nos fortifications se continuent selon le moyen que nous en avons. La machine de l’invention de Christophe Monsieur de Candalle est dressée au boulevard royal…  » Qui nous donnera des renseignement sur cette machine ?