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toujours extremement aimé et l’a favorisé dans toutes ses entreprises. La maison de Caumon de la Force luy est extremement attachée, et plusieurs autres seigneurs à qui il a toujours rendu en province tous les services qu’il a dépendu de luy, Il n’y a eu que M. de Chabannes, marquis de Curton[1], qui luy témoigna sa reconnaissance d’une façon bien odieuse, en luy intentant un procès en 1754 des plus iniques. Aussi le parlement de Bordeaux au rapport de M. de Guionnet[2] rendit un arrêt contre M. de Chabannes, le 13 aoust da l’année 1755 par lequel mon beau-père est relaxé des demandes injustes que lui faisoit M. de Curton ; ordonne de plus ledit arrêt que

    né le 25 mars 1709, nommé lieutenant général des armées du roi, le 10 mai 1748, avait épousé, le 6 février 1736, Marie-Charlotte Lallemand de Betz, fille de messire Michel-Joseph-Hyacinthe Lallemant de Betz, seigneur de Nantrau, et de dame Marie-Marguerite Maillet de Batilly. Voir le Dictionnaire de Moréri, 1759, t. VIII, p. 462.

  1. Je ne trouve pas ce personnage dans la généalogie de la maison de Chabannes, branche des seigneurs et marquis de Curton (Moréri, t. III, p. 418-419). Le dernier des marquis de Curton mentionné en cette généalogie est Jacques de Chabannes, comte de Rochefort, lieutenant général en 1738, mort le 2 octobre 1742.
  2. Jean-Joseph de Guyonnet, seigneur de Cugnolz et de Montbalen, né à Bordeaux, le 18 décembre 1714, devint conseiller au Parlement de Bordeaux, en 1737 et céda sa charge en 1765, à J.-F. du Mas de Fontbrauge. Il fut, avec MM. de Bacalan, de Baritault, de La Montagne, de Marbotin, de Ségur, membre de la commission de 1762, signalée un peu plus haut (Note sur A. Geneste de Malromé). Voir sur ce magistrat et sur sa famille le Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, tome I, p. 405-409. Je trouve dans les papiers des Fontainemarie mention de la vente d’une maison à Marmande (quartier de Labat) faite, le 6 mars 1756, par « messire Jean-Joseph de Guyonnet, chevalier, seigneur de Cugnolz, conseiller grand-chambrier au Parlement de Bordeaux, y demeurant, rue et paroisse Sainte-Eulalie, étant actuellement en la présente ville [Marmande}… à messire Jean-Baptiste de Fontainemarie, chevalier, seigneur de Castecu, conseiller du Roy, etc., demeurant à Bordeaux, rue de la Devèse, paroisse Saint-Siméon… » Je trouve encore dans les mêmes papiers un mémoire, du 28 janvier 1767, relatif à diverses affaires à traiter entre MM. de Guyonnet et de Fontainemarie, rédigé par ce dernier et qui débute ainsi : « M. de Guyonnet qui a beaucoup de rentes dans la ville et juridiction de Marmande, en a aussi dans la paroisse de Beaupuy… »