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elles me coustèrent de l’argent et sont datées du 15 mars 1709 ; elles furent enregistrées en la Chambre à Paris, le 16 avril, aud[it] an. Cella me cousta encore de l’argent, et au bureau des trésoriers gratis, le 27 juin 1709.

Je me marié avec Mlle Boutin[1], le 26 aoust 1722, c’est-à dire que la bénédiction nuptiale nous fut impartie ce jour-là dans l’élise paroissielle de Saint-Vivien[2], où ma femme faisoit sa résidence, par mon frère l’abbé Dorriolle, du consentement de M. le curé de cette paroisse.

Nous avions auparavant fait proclamer les bans de nostre mariage, ma femme à Saint-Vivien pendant trois dimanches et moy aussy trois fois à Marmande où je réside quelque partie considérable de l’année en famille et dans ma maison. Je les fis aussi proclamer à Bordeaux une fois et pris dispense des deux autres. On me conseilla de faire faire ces proclamations à Saint-Projet, qui est ma paroisse et parceque j’ay à Bordeaux mon domicile de dignité en qualité de conseiller à la Cour des Aydes et parceque je suis sensé (sic) y habiter et parceque j’y demure véritablement une partie de l’année, mais seul et sans famille.

M. Bignon, qui estoit curé de Saint-Vivien, ne voulut rien pour ses droits. Il ne voulut pas mesme prendre un des treize louis d’or que je donné pour arres à ma femme parcequ’on en donne à Saint-Vivien quoyque M. Doriolle et moy le luy eussions offert tous les deux et l’eussions pressé de l’agréer.

Nos articles de mariage furent signés le 9 juillet et le contrat de mariage fut passé le 25 aoust suivant de l’année 1722, veille de nos noces. Ce contrat a été retenu par Me  Robert, notaire royal de Monségur. Voyés ci-après dans un article séparé ce qui regarde mon mariage par rapport à la constitution faite à ma femme.

J’ammenay ma femme à Marmande le [vide dans le manuscrit] 1712. Son cousin Du Luc[3] et quelques autres ses parents et parentes l’y

  1. Voir un peu plus loin les renseignements donnés par le narrateur sur sa femme.
  2. Commune du département de la Gironde, arrondissement de la Réole, canton de Monségur, à 4 kilomètres de cette ville.
  3. S’agit-il là du conseiller à la Cour des Aides de Guyenne qui va être mentionné dans une des pages suivante ?