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estant sur la porte) leurs complimans de leur communauté, me marquer le respect qu’ils ont pour la Cour et pour moy, et qu’ils exécuteroient avec plaisir les ordres queje voudrois leur donner, ledit sieur Gelibert portant la parolle m’aiant traité de Monseigneur[1]. Je les ay receus en la seconde chambre en haut, où j’estois avec le sieur Lamarche l’aîné ; je les ay remerciés de leur honesteté, et je leur ay dit que si je pouvois leur rendre quelque service en général et en particulier je le ferois avec beaucour de plaisir. Ledit sieur Bernus, troisiesme conseul, est venu auparavant me demander, en habit court, quand je serois en estat de recevoir les conseuls qui estoient prests avec luy de me venir randre leurs devoirs : je luy ay répondu quand ils voudroient ; en effet ils sont venus, et je les ay accompagnés tous quatre jusqu’à la porte de la rue. Le sieur Bernus le clerc, frère du conseul, estoit avec eux. Mon fils le prestre s’y est aussy trouvé.

Le XXI août 1702, j’ay donné au sieur Couldroy, bourgeois de Marmande, quatre demi equus (sic) à 38 sols pièce, suivant le cours, pour le retable que ledit sieur fait faire en qualité de prieur des penitans[2]

En juillet 1703, j’ay donné audit sieur Coudroy, prieur, et au sieur Gautier, 3me conseul, quatre demi equus suivant le cours pour accommoder toute l’esglise, ayant mis bas toute la muraille ; ils baillent 60 equus de façon au maistre masson nommé Lafontaine. Lesdits sieurs sont veneus chès moy à Marmande me prier d’y contribuer.

Le 5 mars 1703, ma famme et moy avons retiré nos testamens des mains de maistre Anthoine Larroque, notaire royal de Marmande, à

  1. Quand j’avais l’honneur d’être a la tête de l’administration municipale de Gontaud, il y a de cela plus d’une vingtaine d’années, j’ai entendu dans une réunion de maires tenue sous la présidence de M. Ernest de Berh, sous-préfet de Marmande, un de mes collègues, un rural, s’écrier en répondant à une question du Sous-Préfet : Oui, Monseigneur. L’enthousiasme du sieur G… amusa fort l’assemblée, et le Monseigneurisé ne fut pas le dernier à rire du titre si inattendu dont on le bombardait.
  2. En cette année 1702, Jacques de Fontainemarie raconta le pieux voyage fait par les Marmandais à Agen à l’occasion du Grand Jubilé universel. On trouvera le récit du pèlerinage du 30 avril dans la Notice sur Mauvezin (p. 597-599). M. l’Abbé Alis attribue l’édifiante relation (p. 434, note) à François de Fontainemarie. Mais l’auteur parle de son fils Le prêtre et par là signe, en quelque sorte, le document.