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je me transporterois sur le lieu, ce que j’ay exécuté le mieux qui m’a a esté possible, toutes les piesses ayant esté remises au greffe comme dans les autres. Je suis pour cet effet parti de Marmande le 25 septembre 1690 avec le sieur Deymier, procureur du Roy de Sainle-Bazeille[1], greffier par moy prins d’office comme dans la commission que j’ay faite contre Faget, ne luy donnant point cette qualité. Après mon arrivée, le sieur Lajus, maire de Gontaut[2], et les conseuls ayant tous leur livrée consulaire, accompagnés de plusieurs bourgeois, m’ont rendeu leurs devoirs ; ils ont esté fort assidus auprès de moy pendant le tems que ma commission a duré. A cella près estant parti de Gontaut, je suis allé à la Duronne[3].

Commission de Blanquefort. — Cette commission de Blanquefort[4]m’a esté donnée par M. le premier Présidant sur une requeste de M. le Procureur général qui a demandé que les cotizateurs de cette paroisse fissent leur rolle en ma presance. M’estant transporté à Blanquefort, éloigné de Bordeaux de trois lieues, où les tailles sont personnelles, le 16 novembre 1697, j’ay fait les choses dans l’ordre, dont j’ay dressé mon procès-verbal, ayant prins Durieu, huissier en la Cour, pour greffier d’office.

M. d’Anglure de Bourlemont, archevesque de Bordeaux et primat d’Aquitaine, estant décédé à Bordeaux[5], M. l’abbé de Bourlemont,

  1. Nous avons déjà rencontré ce nom porté par un notaire de Castelnau-sur-Gupie (année 1670). Rappelons qu’un Deynier, habitant de Ste Bazeille à la fin du XVIe siècle, eut l’honneur d’être un des correspondants du futur Henri IV (Voir Une lettre inédite, du roi Henri IV et une Mazarinade inconnue) Marmande, 1884, in 8°). Je crois que l’on doit identifier Deynier avec Deymier et je regrette d’avoir trop tard songé à une identification aussi naturelle.
  2. La famille de Lajus, éteinte depuis le siècle dernier, a fourni plusieurs maires et plusieurs juges à la communauté de Gontaud. Le nom de Lajus est encore porté, de nos jours, par un petit groupe de maisons voisin de cette ville et par un bois qui en est éloigné de 3 kilomètres environ.
  3. La commune de Birac, où se trouve la Duronne, est limitrophe de la commune de Gontaud.
  4. Chef-lieu de canton de l’arrondissement de Bordeaux, à 8 kilomètres de cette ville.
  5. On lit dans la Continuation de la Chronique Bourdeloise (p, 200) : « Du 9 novembre Messieurs les jurats ayant eu avis que Monseigneur de Bourlemont, archevêque venoit de mourir, ils firent sonner le trépas, ensuite les trois classes, et le lendemain une autre classe par la grande cloche del’Hôtel de Ville. »