Quand j’ai eu en mains la note brève et pleine qu’on vient de lire, et qui m’avait été obligeamment envoyée, pour la Revue Catholique de Bordeaux, par mon cher et savant ami, M. Tamizey de Larroque, j’ai eu la pensée de rechercher dans nos archives et bibliothèques bordelaises les documents de nature à éclaircir la grave affaire dont il est parlé’dans plusieurs des dépêches d’Henri IV à M. de Béthune, retrouvées et publiées par M. Halphen. Le premier résultat de mes fouilles a été la découverte de trois autres lettres de ce prince que les meilleurs juges croient inédites (i). Elles nous ont été conservées dans le manuscrit de Bertheau sur les actes du cardinal de Sourdis. Avant de les imprimer, je vais dire un mot des sources à consulter sur « l’affaire des autels », et je la résumerai très brièvement, me réservant d’y revenir plus tard avec tout le développement qu’elle mérite. Peu d’incidents ont eu autant de gravité que celui-là, durant l’épiscopat long et agité de François de Sourdis. Aussi n’a.t-il point échappé aux historiens bordelais, à Dom Devienne (2), par exemple, et au président Boscheron des Portes (3). Naturellement Rawene? (4) l’a raconté ?n détail, mais on sait ce que pèse auprès des hommes (t) J’ai consulté à ce sujet mon illustre compatriote, M. Léopold Delisle, et M. Tamizey de Larroque. Ils pensent l’un et l’autre que les lettres en question n’ont en effet jamais été imprimées. • (2) Histoire de Bordeaux, t, 1, 2" éd., p. 199-203.. > (3) Histoire du Parlement de Bordeaux (Bordeaux, 1878, in-8°), t. I, p. 339-343. (4) Histoire du Cardinal de Sourdis (Bordeaux, 1867, îa-8«), p. 50-61,
