ravant cent boisseaux de fromant à 9 livres 3 sols le boisseau à prandre dans le grenier comme il est.
Le 25 février 1693, le sieur Gautier, troisiesme conseul de Marmande[1], m’estant veneu prier chès moy de la part du Corps de ville d’agréer qu’elle [c’est-à-dire la ville] choisit des gens pour prandre mon santimant ou je voudrois sur l’affaire du franc aleu, je luy ay répondu que j’estois prest à donner mon advis dans ma maison quand on voudrait. Le landemain, le sieur Despeirone, second conseul, ledit sieur Fizelier, prestre, le sieur Boc, advocat, les sieurs Fizelier et Bernus, notaires, et le sieur Fagel, scindic, s’estant rendeus chès moi, m’ont fait connoitre de quoy il estoit question. Ayant leu leurs pièces, je leur ay dit mon santimant, de quoy ils m’ont remercié, à cella près ils se sont retirés.
Les maisons qui sont dans l’enceinte des murs de Marmande n’y en ayant aucune noble de fonds ont esté taxées suivant la déclaration du Roy et ordonnance de M. Bazin de Bezons du 29 juillet 1694 à 4984 livres. Ma maison a esté taxée 40 livres avec ce qui en dépand, de manière que sachant ladite déclaration du Roy et ayant veu l’ordonnance de M. l’intendant, j’ay payé cette taxe au sieur Larroque, conseul, le 3 septembre 1694.
Le 13 février 1695. le sieur La Saubiolle est mort à Marmande[2]
Le 8 mars 1695, les articles de mariage de messire François de Mallet, escuyer, seigneur de Duran, conseiller du Roy en la Cour des Aydes et finances de Guyenne, et de demoiselle Catherine Marie de Lacheze, ont esté faits et arrestés a Bordeaux. Nous les avons signés à Marmande où ledit sieur Mallet, cousin germain de ma femme, nous les a portés. Depuis lequel tems ledit sieur Mallet a pris un office de conseiller au Parlemant de Bordeaux où il a esté receu sans examen, de mesme que M. Cæsar, gendre de M. Minvielle, conseiller à la Cour des Aydes, qui a esté receu conseiller au Parlemant sans examen, avant ledit sieur Mallet.
M. Denis, fils de M. Denis, conseiller audit Parlement, a esté receu présidant à la Cour des Aydes ; il a l’office de M. le présidant Métivier, son oncle.