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AU PAVILLON PEIRESC




Je n’ai jamais écrit d’impressions de voyage pour y réussir, il faut beaucoup d’esprit et d’imagination. Mon cher confrère M. Hazera, en nous parlant de Solesines, nous a amplement démontré qu’il est abondamment pourvu de l’un et de l’autre. Mais « tout le monde ne peut aller à Corinthe », et je dois dire, sans fausse humilité, que les qualités nécessaires pour intéresser le lecteur en traitant de tels sujets ne m’ont pas été départies. Si je voulais m’en mêler, invita Minerra, je verserais sûrement dans cette littérature spéciale, littérature fort utile mais peu savoureuse, dont les maîtres sont Joanne, Murray et Boedeker, Malgré la résolution, prise depuis longtemps en pleine connaissance de cause et tenue fidè!ement jusqu’ici, de garder pour moi seul mes souvenirs de voyageur, je me risque à parler aujourd’hui d’une excursion trop courte au pavillon Peiresc. C’est le nom que notre très docte et spirituel ami, M. Ph. Tamizey de Larroque, donne à sa maison des champs, en souvenir du grand « curieux », de l’ami incomparable, du tant bonus commendatarius de Guîtres (i) dont il a exhumé la correspondance et renouvelé la gloire quelque peu obscurcie. (1) N’oublions pas de constater fièrement que, grâce à mon savant maître, M. Antoine de Lantenay, et à M. Tamizey de Larroque lui-même, la Revue Catholique a pu rendre dignement hommage à la mémoire de Peiresc.