qu’à venir s’acquitent plainement de toutes les obligations portées par lesdits contrats, et qu’ils me randent et à mes héritiers et successeurs à l’advenir les honneurs deubs à leurs bienfaiteurs selon qu’il m’a esté accordé cy devant par acte du 18 mars 1676.
Le 24 janvier 1689 maistre Jean Fontainemarie est mort à Marmande ; le lendemain il a esté enterre dans la parroisse et dans la sepulture de mon grand-père, il estoit mon oncle paternel.
Le 3 février 1689 M. Bazin de Bezons intendant[1] m’a donné une lettre pour mon second fils adressante a M. le marquis de Louvoi[2] pour le mettre aux cadets. Il est parti de Marmande le 22 mars 1689. Mon cousin Fontainemarie luy a fait presant d’un cheval et de ses pistolets. On luy a donné tout ce qui luy estoit nécessaire. Il a esté envoié dans la Compaignie de Cadets a Charlemont[3]. En estant sorti il a esté fait sous-lieutenant et après lieutenant dans le régimant de Foix qui est de campaigne[4]
Le Roy ayant cassé ces compagnies de cadets, mon quatriesme fils est party d’icy pour aller au service. Il a esté fait d abord sous-lieu-
- ↑ Ce successeur de Faucon de Ris, ce prédécesseur de la Bourdonnaie, fut intendant en Guyenne pendant près de quatorze années (1686-1700). Louis Bazin, seigneur de Bezons, arriva dans la ville de Bordeaux le 2 mai 1686 (Continuation de la Chronique, p. 109.)
- ↑ L’illustre ministre de la guerre allait mourir deux ans plus tard (16 juillet 1691). Quelques années auparavant, le 11 juin 1680, il avait reçu à Lormont les compliments des jurats de Bordeaux (Continuation de la Chronique, p. 69).
- ↑ Charlemont est le nom de la citadelle de Givet, département des Ardennes, à la frontière de la Belgique, citadelle établie sur une roche à pic dominant la Meuse de plus de 200 mètres.
- ↑ Ce régiment était alors commandé par le marquis de Ravignan. Le jeune officier vint en 1702, dans son pays natal chercher des hommes destinés à compléter sa compagnie. Il quitta Marmande le 1er mars 1702, et il mourut du côté de Strasbourg, en septembre de la même année. « Mon cousin Fontainemarie, » écrit le malheureux père, nous en porta la nouvelle le 6 octobre suivant. Nous n’avons pas manqué de faire prier Dieu, pour le repos de son âme. La compagnie de mondit fils estoit une des plus belles du régiment. »