Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

disoit que ledit sieur Laperrière s’estant le soir trouvé dans une meslée parmy de gens qui avoit bruit, il se servit de sa cane pour le faire cesser et luy ayant dit qu’il avoit touché ledit sieur Laperriére par mégarde et sans le connoitre, il s’en seroit allé droit à luy, se seroit mis à genoux et luy auroit demandé pardon. Après la mort de M. le duc de Raquelaure, ledit sieur Laperrière s’estant pourvu au parlement de Guyenne sur des actes secrets de protection faite à Thoulouze avant et après le jugement, M. le Marquis de Chateauneuf secrétaire d’Estat et des commandemens, escrivit à M. le Procureur général que l’intention du Roy estoit que cet affaire n’allast pas plus avant.

Par transaction du 5 mars 1686 receue par Bernus le sieur Villepreux, mon oncle paternel[1], et moy sommes sortis de tous nos affaires de famille, se trouvant néantmoins mon débiteur d’argent presté que je luy ay quitté pour le bien de paix par une seconde transaction du 9 septembre 1684 receue par Ducarpe, notaire du marquisat de Sibrac, demurant dans la paroisse Saint-Pey de Castex du costé de la riviére de Dordoigne, proche la ville de Castillon[2] le sieur de Villepreux, major de Bordeaux, nostre parant commun[3] nous ayant accordés.

Le Révérend Père Honoré, religieux capucin, accompagné du Père Nicolas et autres religieux du mesme ordre, a fait une très belle mission à Marmande qui a commencé le mois de novembre 1691. Le Père Nicolas preschoit tous les matins à 4 heures, et le P. Honoré faisait l’oraison mentale à 9 heures. L’apres-dinée il y avoit des catéchismes aux pénitans pour les garsons, à Sainte-Ursule pour les

  1. Suivant une note qui m’a été communiquée par M. A. Communay, noble Étienne de Villepreux, écuyer, aurait eu deux sœurs, une qui était Madame de Fontainemarie l’autre mariée à Honoré de Rebleys, écuyer, seigneur de La Badie.
  2. Saint-Pey de Castels est une commune du département de la Gironde, près de la rive gauche de la Dordogne, arrondissement de Libourne, desservie par le bureau de poste de Castillon.
  3. Aux renseignements fournis dans une note précédente sur les majors de Villepreux, j’ajouterai ce renseignement tiré aussi de la Continuation de la Chronique Bourdeloise (p. 229) : « Du 25 (janvier 1700) il fut ènregistré un arrêt du Conseil d’Etat rendu en faveur du sieur de Villepreux Major de la Ville, au sujet du rétablissement et payement de ses gages pendant sa vie en considération des services par luy rendus depuis plusieurs années par les troupes de Sa Majesté, où il est actuellement officier. »