dudit sieur lieutenant général, après le départ duquel de la maison dudit Boisses, je mis sy bien ordre à tout, que je me captivè facilemant la bienveillance de ceux qui estoient là, surtout des parans de Boisses qui m’ayant préparé une collation, je les en remercié. A cella près je me retiray dans mon logis suivy dudit sieur Cal et du guet, du sieur Ranci et des autres. Je demurois alors à la place de Saint-André. Ayant quitté la robe, je feus chés ledit sieur Suduiraut luy dire ce qui s’estoit passé ; il feut fort contant de ma conduite, et la Cour aussy. Le sieur Layac, directeur du Bureau, escrivit aux intéressés ; mon procès-verbal fut envoié, et ledit sieur premier présidant escrivit aussy. Il me dit que M le Mareschal d’Albret avoit envoié le sieur Combabesoule, son secrétaire, savoir s’il y estoit ; il se randit dans son hostel, M. le Mareschal qui avoit envoié deux de ses gardes dans la maison dudit Boisses et fait retirer les soldats de la patache dit audit sieur de Suiduiraut de luy proposer un expédiant pour terminer ce différant ce qui feut fait par le moien du paiement fait audit sieur Ranci de ce qui luy estoit deub. Cependant M. Albert, controlleur général des finances à qui toutes les pièces avoient esté envoiées, nous mit hors de cour et de procès, de quy je feus contant.
Le 6 may 1681 j’ay fait une déclaration devant Bernus, notaire royal de Marmande, du bien que j’ay en franc aleu dans la juridiction de ladite ville suivant l’intention de Sa Majesté à laquelle on s’est agréablement conformé.
Y ayant un affaire entre le sieur Despeirones, premier consul de Marmande, et le sieur Laperrière, M. le duc de Roquelaure, gouverneur de la province, a trouvé à propos qu’il se terminât par ma médiation et pour cet effet estant à Agen il m’a fait l’honneur de m’escrire le premier janvier 1681 n’envoiant pour cet effet une ordonnance en verteu de laquelle ayant fait venir chès moy les parties, ledit sieur Despeirone m’a donné sa parolle par escrit, et comme ledit sieur Laperrière se plaignoit d’avoir receu des coups de cane du sieur Despeirone, qu’il en faisoit actuellement informer, il donna sa parolle par escrit d’en passer par mon advis après qu’il auroit achevé son information, ce que je fis d’abord sçavoir à Thoulouze audit seigneur de Roquelaure suivant qu’il me prioit par sa lettre en propres termes, qui n’aiant pas trouvé de son goût la conduite dudit sieur de Laperrière, donna une ordonnance portant qu’il se randroit auprès de sa personne à Thoulouze où ledit seigneur Despeirones se trouva. L’accommodement feut fait à l’advantage dudit sieur Despeirone qui