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j’ai pu consulter en grand nombre dans les riches bibliothèques d’Aix et de Carpentras. Ce nom ne m’a été révélé que par la correspondance inédite de Peiresc avec son frère, correspondance qui avait été enlevée par Libri à la seconde de ces bibliothèques et qui vient de nous être restituée, à la suite des généreux efforts d’un homme dont il ne faut pas moins admirer l’immense zèle que l’immense savoir tout le monde a nommé M. Léopold Delisle (i). A cette correspondance, que je publierai en entier un peu plus tard, je l’espère (2), i j’emprunterai divers détails qui nous feront connaître, estimer* aimer la nièce du plus illustre des abbés de Guîtres (j). Mais avant de reproduire quelques fragments des lettres écrites par Peiresc au père de Claire de Fabri, je ferai part à mes chers lecteurs d’une toute fraîche trouvaille d’un incomparable chercheur, M. le marquis de Boisgelin. Quand, pour annoter, au point de vue généalogique, les lettres de Nicolas Claude de Fabri, je me heurte à quelque invincible difficulté, je me tourne vers le d’Hozier d’Aix en Provence (4), comme vers un bon génie, et il est bien rare que le très obligeant et très aimable érudit ne me tire pas d’embarras. Ayant appeléson attention sur cette Claire de Fabri qui avait échappé aux recherches de tous les généalogistes et qu’en raison de cette (t) Voir sur l’intervention de l’éminent paléographe et sur l’importance des trésors rapportés par lui d’Angleterre, le Testament inédit de Peiresc, publié au commencement de l’année 1889 (Toulouse, în-8J) et les Petits Mémoires de ’Peiresc publiés à la fin de cette même année (Anvers, in-8°) et qui ont été si gracieusement présentés aux lecteurs de la Revus Cathotique par le plus indulgent des juges, M., le chanoine E. Allain livraison du 10 décembre 1889, ’Bibliographie). (2) Mon programme (trop ambitieux peut-être) s’épanouit en tête du Testament cité dans la note précédente. (3) Ai-je besoin de rappeler que, sur Peiress considéré comme abbé de Guîtres. M. A. de Lantenay a tout dit et parfaitement dit? Rendant compte, en 1887’, de sa monographie dans fa f^evue critique, j’écrivais que mon cher et vénéré concurrent avait pris la partie sacrée du domaine peiresciea et qu’il avait épuisé le sujet. Au sujet de la partie profane de ce domaine prcsqu’inlîiii, puisse-t-on, un jour, me rendre le même témoignage! f (4) On sait que le très célèbre Pierre d’Hozier était de Marseille. Ajoutons que de tout temps la Provence semble avoir été la terre classique des grands gênC’Uogistes.