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juillet 1679, enregistrée au Parlemant le premier aoust de ladite année, ladite Chambre a esté supprimée et les officiers de ladite Chambre incorporés audit Parlemant.

Une chute d’une partie de l’élise des Cordeliers où estoit le Palais du Parlement estant arrivée le 14 mars 1678, servit de motif à la translation dudit Parlemant et de la Chambre de l’Edit, pour ne dire pas de prétexte[1].

Commission dans un navire. — Le XXI décembre 1672 j’ay receude Pollard une pistolle d’Espaigne, un demy louis d’or, et trois equus blancs pour mes droits particuliers d’une commission par moy faite dans un navire devant les Chartrons par des marchands de Bordeaux.

Articles de mariage rédiges par moy le XI mars 1674 entre noble Anthoine Augustin de Poyferré, escuyer, seigneur de Varene, Baron d’Arricau[2], et dlle Susane de Saint-Angel, ma belle-sœur, qui s’est constitué en dot tous ses droits revenant à 20.000 livres. Le sieur de Saint Angel s’est depuis marié avec la cadette du sieur Nanor, juge de l’Admirauté de Guyenne qui luy a porté une semblable somme de 20.000 livres.

Trois commisions à Bordeaux. — Environ ce tems que je fis cette commission dans ce navire, j’en fis trois dans la ville de Bordeaux à la requeste des fermiers généraux du convoy et comptablie, la première pour de l’huile de baleine qu’on disoit estre cachée en fraude des droits du Roy. Je feus pour cet effet dans la maison du sieur Caupos visiter et autres ; la seconde chès le sieur Dauzac, marchand teinturier, demeurant au Peugue proche des Minimes où l’on avoit mis par entrepot des marchandises étrangères de saisie qui feurent trouvées ; le sieur Brussy, directeur du bureau de Bordeaux, beau-père de M. Laserre, conseiller en la Cour des Aydes estoit avec moy ; la troisiesme feut chès un hoste à Bordeaux pour des marchandises tenues en entrepot cachées en fraude des droits de Sa Majesté dans une petite rue proche du palais du Parlement d’où l’on

  1. Boscheron des Portes a donc été mal informé quand il a dit (t. II p. 209) qu’ « une épidémie força » le Parlement de quitter Marmande.
  2. Voir Armorial des Landes, par le baron de Cauna (tome III, 1869. p. 15, et aussi p. 110). En cette dernière page est rappelé Le mariage du 11 mars 1614. En cette même page on apprend que la fille née de ce mariage, Catherine de Poyferré, épousa Christophe de Cabannes, seigneur baron de Cauna.