coulpables ; et que à mon retour de Comenge qui sera dans dix jours, si plaist à Dieu, je trouve les choses bien advancées.
- Vostre bon voysin et amy.
Et au-dessus Messieurs les officiers de consulz et prevost de Lectore, à Lectore — (Et scellée du sceau dud. sieur de cire rouge).
Requerant icelluy Pucharye parlant aususdit sieur juge Maige et aultres officiers susdits Barreria, Nicolay et consulz susdits, les prisonniés preceneus de l’entreprinse qua esté dressée dernierement pour surprendre les chasteau et ville de Lectore mesmes le sr de Peyrecabe[1] le pouldrier et aultres pour leur faire la procedure et juger le proces suyvant l’ordonnance du Roy.
Comparant Labarthe, absens les advocats, procureur general en la presente senechaussée, comme substitut dud. procureur et estant promocteur desusdits consulz, sur ce interrogé a dict n’entendre contredire aux requisitions dud. Pucharye prevost, d’aultant que le cas est prevotable, et mesmes par expres requiert que les prisonniers soient mis entre les mains dud. prevost.
Sur quoy par comung advis des susdits assistans a esté arresté que les prisonniés seront bailhés entre les mains dud. prevost, pour leur estre faict la procedure jusque à sentence exclusivement ; et avant juger le proces le susd. sr de Monluc en sera adverty et apres s’il est besoing et ? sentencier le procès ledit prevost appellera lesd. officiers suyvant l’ordre du Roy. Sauf que led. Ydron a esté d’advis que avant bailher les prisonniés aud. prevost monstrera de ses lettres ou aultrement jusques à ce que led. sr de Monluc en soyt consulté et eu advis d’icelluy[2].
- ↑ Ce capitaine huguenot figure dans le récit de la tentative faite par les protestants (15 octobre 1567) pour secourir la ville de Lectoure (Conmentaires. tome III p. 111). Il y eut ainsi deux tentatives sur Lectoure, celle de l’été de 1563 et celle de l’automne de 1567. Cette dernière est célèbre, et Monluc a pu, sans trop de vantardise, déclarer qu’en l’arrêtant il sauva la Guyenne (tome III, p. 115). La tentative de 1563 n’a été signalée par aucun historien et ne nous est révélée que par le présent document.
- ↑ Archives départementales du Gers, registres du sénéchal d’Armagnac, année 1563, fol. 49.