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en France, nommé Sarracolin [Sarrancolin, dans la vallée d’Aure] ; j’avois fantaisie de me retirer là en repos ; j’eusse veu la France et l’Espaigne en mesme temps et si Dieu me preste vie, encores je ne sçay que je feray. »

En attendant les révélations de M. de Ruble et des autres explorateurs des documents du XVIe siècle, voici trois petites lettres du seigneur d’Estillac : une fut écrite, le 5 août 1563, aux consuls de Lectoure, au sujet de certains prisonniers accusés d’avoir voulu surprendre cette ville et son château, elle m’a été cédée par mon excellent ami, M. l’abbé de Carsalade du Pont ; les deux autres sont adressées au cardinat de la Bourdaisière[1], à Rome, la première, de Bordeaux, le 25 avril 1565, la seconde, de Mont-de-Marsan, le 18 mai 1565. Ces documents ajoutent tous les trois quelque chose à la biographie de Monluc et à l’histoire civile et ecclésiastique de la Gascogne.

  1. Philibert Babou de la Bordaisière, évêque d’Angoulême (vers 1538) et d’Auxerre (vers 1563), fut revêtu de la pourpre en 1561 et mourut en 1579. Son nom n’est pas une seule fois mentionné dans les cinq volumes des Commentaires et lettres. C’est donc un personnage nouveau que nos deux lettres introduisent dans la biographie de Monluc.