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ce qui m’obligea d’en donner connoissance audit sieur curé qui escrivoit dans une chapelle, qui n’approuva pas la conduite dudit sieur Perret, non plus que maistre Lesperance et ledit Raboi. Les conseuls trouvèrent qu’il avoit tort, aussi bien que les sieurs Daligues, Villepreux, Groulie père et fils, Despeirone, premier marguillier, qui se vindrent tous offrir à moy, si bien que nous ne sortimes pas de l’église que tout ne feut fait de la belle manière.

J’ay achepté la maison que j’ay fait bastir joignant celle que mon père et ma mère m’ont laissé[1] pour 1, 150 livres à cause de la translation du parlemant à Marmande, et que la Cour des Aydes estant à Libourne, ma femme et moy demeurasmes d’accord, a l’imitation de plusieurs autres, que la famille resteroit à Marmande, ne pouvant nous passer de bastir, nostre famille estant nombreuse et coustant beaucoup moins à Marmande qu’à Bordeaux et à Libourne où j’iray servir Dieu aydant menant avec moy un laqué seulement. Cette maison qui est en franc aleu[2] a esté achetée par deux contrats : le premier, du 29 janvier 1676, (au sieur Lamouroux), le second, du 30 dudit mois (à Anne Coudroy).

Le XIII juillet 1671, dans une assamblée de cent et trante qui se fit à Bordeaux dans l’hostel de ville pour raison du franc aleu[3], M. d’Essenaut et moy y avons assisté en qualité de députés de nostre Compaignie, où estant arrivé quelque contestation à nostre éguard, M. de Mallet, jurat[4], la fit cesser à ma considération, et nous estant

  1. Cette maison est celle qu’occupe aujourd’hui dans la grande rue nationnale M. Jarleton, gendre de feu M. Charles Boisvert. C’était la maison de la branche aînée des Fontainemarie. La branche cadette possédait la maison de la rue Puy-Guiraud qu’habite actuellement M. Farbos.
  2. Voir dans Ville libre et barons, par M. G. Tholin (Agen, 1886, p. 219 225) une substantielle note ou pour mieux dire, notice sur Le franc alleu en Agenais. Conférez le récent travail de M. Pierre Lanéry d’Arc, docteur en droit, avocat à la Cour d’Appel d’Aix : du franc alleu (Paris, 1888, p. 367-384. Guienne et Agenais).
  3. Cette assemblée est mentionnée dans la Chronique Bourdeloise (p. 104). Voir encore Continuation de la Chronique Bourdeloise ( p. 1 et 2).
  4. M. de Mallet « escuyer et premier Jurat » est souvent nommé dans la Chronique Bourdeloise, il figure notamment dans la Continuation de cette Chronique (p. 3. avril 1670).