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estant grosse de six semaines. Ma femme n’a plus porté d’enfants depuis ce terme.

Le premier avril 1664 j’ay loué au sieur Saint Martin, chanoine, une partie de sa maison presbiteralle située à la place Saint-André à Bordeaux pour 350 livres par an, et le 19 décembre 1667 je lui ay loué toute l’autre maison à 550 livres par an, d’où j’en ay souloué une partie pour 150 livres par an au sieur Polland, secrétaire du roy en la chancellerie près la Cour des Aydes, les contrats ayant esté receus par ledit Rougier.

Quelques particuliers de Marmande ne pouvant dissimuler la peine qu’ils ont de me voir conseiller en cour souveraine ont obligé les sieurs Roquette et Silvine, premier et second consul[1] de me fascher dans une procession, prétextant qu’un laqué (sic) parisien que j’avois vouloit marcher devant eux tenant un bâton haut la main, la conduite desquels Rocquette et Silvine a esté désapprouvée par les sieurs Mimaut et Bourgoignon, 3e et 4e consuls, et comme lesdits Rocquette et Silvine ont mandié un acte de jurade, les principaux taillables ont nommé scindic le sieur Groullie pour s’y opposer, dont ayant fait un procès verbal il a esté decretté d’adjournement personnel par le lieutenant criminel de Libourne devant lequel ils ont randeu leur audition, et comme il m’a esté permis d’informer du conteneu en mon procès verbal l’information a esté faitte. Cependant l’instance ayant esté portée au grand conseil, Monsieur le Marquis de Saint-Luc, chevalier des ordres du roi et lieutenant général pour sa Majesté en Guyenne m’ayant fait demander ma parolle par M. de Mallet a la prière desdits Rocquette et Silvine, je la luy ay donnée par l’advis de Messieurs de nostre compagnie.


S’ensuit l’acommodement de M. le lieutenant du Roy.


A Bordeaux le 9 d’avril 1664,Mrs  les conseuls, ayant examiné les différans survenus entre M. Fontainemarie, conseiller à la Cour des Aydes et les sieurs Rocquette et Silvine, pour lors conseuls de vostre ville, sur ce qui se passa à la procession de la pentecoste, dont il y a eu instance au grand Conseil, j’ay trouvé à propos de finir cet affaire pour empescher les suites de vos divisions et établir le repos

  1. Les noms de ces deux consuls, comme les noms de deux autres consuls de la même année mentionnés un peu plus bas, manquent à la notice sur la ville de Marmande. Le livre de raison nous fournira bien d’autres renseignements additionnels.