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« J’ay mis Xavier pour finir la philosophie en pension chez M. Gassies à Bordeaux (1759) à raison de 150 livres par an, laquelle année ne doit être comptée que de neuf mois, parce qu’il passe trois mois en vacances chez moy.

« Xavier, mon troisième fils, a pris l’habit clérical et soutane le mois d’octobre 1760. Il a commencé à étudier en théologie cette même année.

« Xavier est entre au séminaire le 1er novembre 1764[1]. »

Livre de raison de la famille Morras, de Périgueux (XIIe siècle), indiqué dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord. tome XVI, janvier-février 1889, première livraison, p. 34. Ce manuscrit a été donné à la Bibliothèque de la Société par M. l’abbé Petit, ancien curé de Château-l’Évêque et de Tocane-St-Apre.

  1. Nous retrouvons le séminariste de 1764, curé de la paroisse de Celles, quelques années plus tard. Voici en quels termes ce vénérable ecclésiastique écrivit à mon grand-père qui lui avait annoncé son mariage avec Mademoiselle Germaine de Montardit : « A Monsieur Monsieur Tamizey de Larroque, gendarme du Roy, chès Madame sa mère à Gontaud. — Je suis enchanté, mon cher enfant, du choix que tu as fait. Des que tu pensais à me donner une cousine, tu ne pouvais à mon goût mieux rencontrer, et je t’en remercie en mon particulier. Il s’agit à présent de ne jamais perdre de vue le prix du bienfait que tu viens de recevoir, et d’y répondre par une conduite propre à resserrer de plus en plus les liens que tu es en même de former. Quoique je ne connoisse pas par moy-mesme tout le mérite de Mademoiselle de Montardit, la voix du peuple qui est la voix de Dieu, me pénètre par avance de respect et d’affection pour elle. Tu dois te féliciter d’une si heureuse retraite (l’oncle s’adresse à un ancien officier de cavalerie), et bénir tous les jours de la vie les personnes qui t’ont procuré un contentement si parfait. J’espère tout de ton caractère, de ta reconnaissance, et surtout des principes de religion qu’on a autrefois gravés dans ton cœur. Peut-être ont-ils été un peu obscurcis pendant ton séjour à Lunéville (le corps d’élite auquel appartenait mon grand-père portait les divers noms de gendarmes anglais, gendarmes rouges, gendarmes de Lunéville), mais j’aime à croire que tu travailleras à leur redonner tout leur lustre, et qu’il seront dans la suite le mobile de toutes tes actions. Ce n’est que sur eux, tu le sais, que tu peux fonder solidement ton bonheur et celuy de ta chère compagne. Mon amitié pour toi m’engage à te donner ces avis ; j’espère de celle que tu m’as toujours témoigné que tu en feras ton profit. »