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a été impartie par M. de Martinès, curé de Faugrolles. Elle s’est constitué ses droits paternel montant et revenant à la somme de 6000 livres et beaucoup de meubles spécifiés dans le testament de feu mon père et ma mère lui a constitué sept cens pistoles, 1000 livres après sa mort jusques là sans intérêt, les 6000 livres restantes je me suis chargé de les payer en un ou plusieurs payements.

« J’ay mis mon fils l’ainé à Agen en quatrième au collège des Jésuites. Il est en pension chez M. Dupuy, répétiteur, près du collège. Je luy donne pour la pension de cet enfant tous les ans la somme de deux cens vingt livres qui a commencé le 21 novembre 1752. Ce n’est par quartier que cinquante cinq livres. Cependant je luy en donne soixante pour que les cinq livres restantes soient pour ses petits besoins et menus plaisirs,

« J’ay mis Xavier avec son frère au même prix l’année 1753, 1754.

« Je les ay remis tous les deux à Agen chez Me Audrieu, l’aîné l’année 1755. L’aîné finit la seconde cette année et Xavier sa troisième.

« J’ay mis Xavier pensionnaire au collège des R. Pères Jésuites à Bordeaux pour y faire sa rhétorique. Sa pension ou les dépenses nécessaires faites en conséquence me coûtent 600 livres. Sa pension a commencé le 1er novembre 1757.

« Le 23 avril 1755 j’ay été écrasé à Du Champ par la grêle qui à emporté toute ma récolte et m’a mis hors d’état de payer les pensions de mes enfants, ce qui m’a obligé de vendre un demy journal deux escats de pred à Liaubon, marchand à Goutaud, pour la somme de 408 livres[1].

« J’ay mis mes deux enfants sçavoir Massonneau l’aîné de tous et Prelan le plus jeune[2] dans le régiment de la Tour du Pin en qualité

  1. L’infortuné propriétaire fut obligé de faire, à partir de ce moment, de nombreux emprunts : 150 livres à M. Fontainemarie, conseiller à la Cour des Aides. 304 livres à M. Souillagon de Bruet, lieutenant criminel de Marmande, 100 livres à Mr Bouic « fils aîné, près l’église » (de Marmande), 500 livres à Madame Baille, 100 pistoles « aux pauvres de Bittauzàc que j’ay emprunté de la succession de Mr Robelin, mort curé de Bistauzac, lesquels pauvres il avait fait héritiers, etc.
  2. Une note semble indiquer que Prelan n’avait pas été trop bon élève : « J’ay remis Prelan au collège à Marmande à vingt sols par mois. Il a commencé le 3 novembre 1758. »