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M. Charrié, vicaire de cette ville (c’est-à dire Marmande)[1], et a été appelé Pierre Massonneau. Son parrain est mon père, sa marraine demoiselle Françoise Jaulard de Massonneau, ma mère, qui l’a tenu au nom et place de demoiselle Jeanne Donnet d’Arnaud, ma belle-mère. Il est décédé chez sa nourrice le 15 février 1739, âgé de six mois et il est enterré dans l’église de Saint-Pardou, jurisdiction de Marmande.

« Le 6 may 1739, ma femme s’est blessée et accouchée d’un garçon qui n’était pas à temps, à Valence, dans le château de Gondourville. Enterré à Gondourville le 7 may 1739.

« Le 24 may 1740, ma femme s’est accouchée d’un garçon dans cette ville [Marmande], qui a été baptisé par M. Delbès, curé de cette ville et tenu sur les fonds baptismaux par M. Geoffre, avocat en parlement, au lieu et place de M, Baillet Verdole qui devoit tenir pour M. Arnaud, mon beau père. Il a été nommé Jean Joseph Pierre Gaspard. La marraine a été Françoise Jautard, ma mère.

« Le 8me du mois de juin 1741, mon beau-père, sieur Gaspard Arnaud, décédé depuis le 19 mars de la même année 1741, j’ay descendu à Bordeaux avec sieur Baillet, mon beau frère, et ayant vu ensemble le testament de mondit beau père qui faisait son fils ainé héritier, et donnait à ses filles, nos épouses et autres, la somme de quatre mille livres de plus que les 12, 000 qu’il leur avait donné par contrat de mariage faisant en tout la somme de seize mille livres, après avoir veu l’inventaire fait par mon beau frère, seul, sans y appeler personne, nous fiant à sa parole d’honneur, pour entretenir l’amitié des proches dans la famille, nous avons trouvé, ayant fait la supputation, que la légitime de nos femmes n’était point remplie. Des amis communs et avocats nous ont fait passer une transaction

  1. La famille Massonneau avait pignon sur rue à Marmande. La maison de campagne était La Carrère, dans la commune de Fauguerolles. Une autre branche de la famille de Massonneau était établie à Gontaud, et a fourni plusieurs magistrats municipaux à ma ville natale. J’ai sous les yeux un contrat qui intéresse cette branche et par lequel, le 25 février 1743, à Gontaud, Jean Etienne Massonneau, bourgeois de cette ville, épouse Madernoiselle Jeanne Labat, fille de défunt Henry Labat de Terreneuve et demoiselle Jeanne de Mellet, habitants de la paroisse Saint-Caprais, juridiction de La Gruère. La fiancée est assistée de « son oncle paternel et tuteur noble François de Melet, écuyer. »