Suit l’émunération des affaires qu’elle se propose de consigner dans son livre, et parmi lesquelles,
«…3° Les acquisitions que je pourrois faire à mon propre, ce que je n’ai le dessein de faire, par la grâce de Dieu, qu’au cas qu’il me soit fait quelque remboursement de fonds, ou bien quelque cas où la charité m’obligeroit de le faire. » (Ce qui signifie que, trésorière des pauvres, elle ne capitalisera jamais son revenu).
« P. Laugier vint à la maison pour me payer, le 27 aoust, et il ne me trouva point parce que j’etois à Lurs. Comme il n’est pas juste qu’il souffre de mon absence, il ne faut lui compter les intérêts que jusques au 27 aoust.
« Lesdits paysans ayant, par erreur, rompu (défriché), dans le mien, je les ai laissés jouir, pour éviter contestation. La chose étoit faite, et j’aime encore moins faire de bruit et des procès, qui intéressent toujours et blessent la charité, qui est un bien plus précieux que tout ce qu’il y a dans le monde. »
« Au moys de novembre 1771, Michel Rayne a marié sa fille avec un homme de Ganagobie, et comme étant pauvre il ne pouvoit lui doner ce que ce parti méritoit, et que cette fille nommée Catherine étoit sage et de mon goût, je fis procuration à Gabriel Mailhori de luy donner en mon nom 125 livres sur la dette que son père me devoit.[1] »
Nous croyons devoir faire suivre ces extraits, du testament de François-Delphine Pin (consul d’Apt en 1770 et 1780-1781), un des aïeux de M. L. de Berluc (branche maternelle).
- ↑ L’auteur de ce livre de raison mourut en 1781, laissant toute sa fortune (cent mille livres environ) à l’hôpital de la Charité, bâti par son frère. Malheureusement, des collatéraux firent casser son testament pour vice de forme, et s’emparèrent de l’héritage. Aucun de ces collatéraux je me hâte de le dire, ne portait son nom, ni ne descendait de sa famille paternelle.