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1756. — Pour faire cesser un procès entre la ville et les optionnaires des fours, qui melloit toute la population en émoi, il offre de renoncer, au profit de la ville, à un capital de 4.197 livres qui lui étoit dû comme optionnaire, sous la seule réserve des intérêts, durant sa vie et celle de sa sœur.

1758. — Ayant revendu avec un bénéfice de 200 fr., un immeuble qu’il avait acheté à fonds perdu, il applique cette différence à payer la nourrice d’un enfant nommé Eymon, abandonné de ses père et mère.

Même année. — Il renonce à un legs de 3, 000 fr. à lui fait par Madame de Mathieu du Révest, afin que les créanciers de M. de Mathieu, fils de la défunte, soient satisfaits.

1772. — Il pratique dans une maison qui lui appartient, « un petit appartement pour y loger Mlle Marie-Anne Vallandan, ma parente ma volonté étant qu’elle y reste toute sa vie. »

L’auteur de ce livre de raison ayant été par lettre de cachet, éloigné de 30 lieues de Forcalquier, en octobre 1736. pour cause de jansénisne, le conseil de ville, réuni et renforcé le 22 février 1739, au nombre de 21 chefs de famille, prit à l’unanimité la délibération la plus honorable pour lui.

Le premier consul expose que cet exil a fait perdre à la communauté de Forcalquier un de ses principaux taillables, de ses plus dignes consulaires et de ses plus charitables citoyens. Rien ne seroit plus conforme aux vœux du public, à l’intérêt des pauvres et à l’avantage de la vefve et de l’orphelin, que de tenter les voyes convenables pour obtenir son rappel ; n’ouvrant cette proposition à la veille de notre sortie, que pour avoir la satisfaction de donner un dernier témoignage de notre attachement et de notre attention aux véritables intérêts de la ville… On ne s’aperçoit que trop du dérangement que, malgré le court espace de temps, cette affaire cause aux affaires des hôpitaux, et particulièrement à celui de la Charité, dont on annonce la décadence prochaine, si Sa Majesté, par un effet de son amour pour les pauvres, n’a la bonté de rendre incessamment à ceux de cette maison affligée, un recteur qu’ils étoient en possession, depuis si longtemps, de regarder comme leur Père. On n’a jamais mieux reconnu que depuis son départ à combien juste titre il méritoit ce nom de leur part, puisque l’on a la douleur de voir que les ressources qu’avoit cette pauvre maison pour subsis-