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au collège des Loys dédié à M. le présidant[1] à cause de l’incendie arrivée[2] au collège de Guyenne[3].

Le XIII mars 1659 j’eus de lettres de mestre ez arts.

Je feus receu advocat le 15 décembre 1659 ayant commancé d’estudier en droit à l’ouverture du collège.

Le 15 may 1660, les articles de mariage d’entre demoiselle Jeanne de St-Angel[4] et moy furent signés à Bordeaux. Mon père et ma mère n’ayant que moy me constituent 50, 000 livres ; M. et Mlle  de St-Angel 20, 000 livres à leur fille ainée[5].

Le 5 octobre 1660 mon père m’achepta un office de conseiller en la cour des aydes et finances de Guyenne pour 28, 000 livres[6].

Le 21 février 1661, jour de lundi à 4 heures du matin, nous avons épousé dans l’église paroissiale de St-Cristoly de Bordeaux. J’ay

  1. François Artus le Comte, conseiller au Parlement de Bordeaux en 1629, était devenu président à mortier en 1637 et fut célèbre pendant la Fronde sous le titre de président de la Tresne. Ce fut le père du premier président Jean-Baptiste Le Comte, Captal de La Tresne. Voir Le Parlement de Bordeaux. Notes biographiques sur ses principaux officiers par A. Communay, (Bordeaux, 1886, p. 117).
  2. On a souvent fait le mot incendie du féminin en dépit de l’étymologie (incendium) et à cause de la désinence. Tout le monde connait le joli mot de Sophie Arnould à ce sujet.
  3. Je ne vois pas la moindre trace de cet incendie dans l’ouvrage de M. Gaullieur. En revanche, la Chronique Bourdeloise nous apprend (p. 84) qu’à la suite de l’embrasement de l’Hôtel-de-Ville (13 décembre 1657), « l’église St-Eloy, le collège de Guyenne, et plusieurs autres bastiments non soulement circonvoisins, mais encore bien éloignés, furent beaucoup endommagés »
  4. Voir sur la famille de Saint Angel, dans le tome XIII des Archives historiques du département de la Gironde (p. 199-200), un document du 17 octobre 1599.
  5. J’ai vu les Articles de mariage entre M. Jacques de Fontainemarie, advocat en la Cour de Parlement de Bourdeaux, fils naturel et légitime de M. Jean de Fontainemarie, aussy advocat en ladite cour de Parlement, seigneur de la maison noble de Castecu, et de damoizelle Jacquette de Villepreux, ses père et mère ; et damoizelle Jeanne de Saint-Angel, fille légitime de noble Françoise de Saint-Angel, escuyer, seigneur de la Brède, et de damoizelle Jeanne de Mallet, ses père et mère, habitans de Bourdeaux, etc. La future épouse est assistée de son oncle, « noble Estienne de Mallet, escuyer, gouverneur des villes et chateaux de Cadillac et Rions sur Garonne. »
  6. C’était l’office laissé vacant par le décès de Louis de Chezelles.