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M. Delbès, curé, dans la paroisse Notre-Dame de Marmande. Une servante et Saint Pierre, mon valet, l’ont tenue sur les fons baptismaux en qualité de parrain et de marraine. Je luy ay fait donner le nom de Sainte Paule. Elle est nourrie à Bouilias par la nourrice de Thérèse, mon autre fille[1].

Jean Pierre Auguste, mon troisième fils, nourri a Beissac, que j’appelle Valladuc qui est le nom d’un petit fief que j’ay en cette ville. — Le 15 février 1764, jour de mercredy, ma femme a accouché vers les neuf heures du matin d’un troisième fils, il fut baptisé le même jour par M. Boc, vicaire de cette ville, dans l’église paroissiale Notre-Dame de Marmande. Messire Jean Defieux de Chillaud, docteur en Sorbonne, abbé de Letoille, ordre des Prémontrés, dioceze de Bloys, parrain, et dame Elisabeth Paranchere de Chillaud, sa sœur, religieuse de Saint-Dominique, au couvent du Mas, marraine, qui avoit demandé à ma femme pour son frère et pour elle l’enfant qu’elle portoit par la raison qu’elle nous est entièrement attachée. L’un et l’autre ont été représentez par Pierre Gavinau et Thérèse Compaigne, mes domestiques. Je luy ay fait donner les noms de Jean Pierre Auguste il est nourri à Beyssac par la nourrice de Julie ; son lait a 11 mois[2].

Pierre Ignace, mon 4me fils, venu au monde au septième mois fort heureusement. Est mort le 4 de février et enterré dans nos tombes à la paroisse. — Le 31 janvier 1765, jour de jeudy, ma femme a accouché vers les six heures du soir d’un quatrième fils et fut baptisé le lendemain 1er février par M. Delbès, curé, dans la paroisse Notre-Dame de Marmande. Pierre François de Fontainemarie, mon fils ainé, parrain, et Jeanne Ursule de Fontainemarie, marraine, qui l’ont tenu sur les fons baptismaux. Je luy ay fait donner les noms de Pierre Ignace ; il est nourri à Marmande chez la femme de M. Roullaud, fille de la Maubourguete, et il y est mort le 4 du même mois, c’est à dire 4 jours après sa naissance. Il avoit beaucoup souffert dans le sein de sa mère par rapport à une hydropisie de matrice, qui se manifesta un mois avant qu’elle n’accouchât par une perte pres-

  1. Jeanne Pauline, comme l’appelle le rédacteur du mémoire de 1810, aurait été mariée, selon ce même mémoire, avec M. Cassaignet ou Castaignet (car une lettre est douteuse dans le nom).
  2. Valaduc émigra comme son frère ; plus heureux que lui, il put revoir la France vers 1840. Il partit pour les États-Unis où l’on perd sa trace.