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tems de vous donner de mes nouvelles ; j’ai remis au frere Jean de l’Oratoire la copie des lettres de Holstenius[1] au P. Morin[2], et de celles que ce pere lui ecrivit. Il n’y en avoit point du P. Amelot[3]. On m’avoit mal instruit. Je suis enchanté d’avoir eu cette occasion de seconder vos talents et votre amour pour les lettres. Je vous prie de croire que je me ferai toujours un plaisir de vous donner des preuves de l’estime et de l’attachement avec lesquels j’ai l’honneur d’etre, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur.

Papon, de l’Oratoire[4].

Si vous me faites l’honneur de m’écrire, je vous prie de m’adresser votre lettre à Marseille[5].

  1. Tout le monde connaît Holstenius (Lukas Holste), surtout depuis que Boissonade a publié le recueil des lettres de cet érudit allemand (Paris, 1817. in-8o). J’essayerai de faire un peu plus connaître encore le bibliothécaire du Vatican, quand je publierai les nombreuses et importantes lettres qui lui furent écrites par Peiresc.
  2. Sur le P. Jean Morin (né à Blois en 1591, mort à Paris le 28 février 1659), voir l’Essai de bibliographie oratorienne (p. 112-116). On trouvera, quelques détails sur le séjour à Rome du P. Morin en 1639 et sur le bon accueil que lui fit le cardinal Barberin dans une lettre de J. J. Bouchard au P. Petau, du 12 juillet 1639, publiés à la suite des Lettres inédites écrites de Rome à Peiresc (no III des Correspondants de Peiresc) (Paris, A. Picard, 1881, pp. 64-65).
  3. Le P. Denys Amelote (né à Saintes en 1606, mort à Paris le 7 octobre 1678). Voir l’Essai déjà si souvent cité et que l’on ne saurait trop citer, tant les renseignements sont exacts et précis (p. 7-9). Relevons-y pourtant un petit péché d’omission : le P. Ingold n’a pas mentionné Trois lettres inédites du P. Amelote publiées dans le Bulletin du bouquiniste du 15 mai 1874 (p. 275-278).
  4. Jean Pierre Papon naquit en janvier 1734 à Puget-Theniers, près de Nice, et mourut à Paris en janvier 1803. Le P. Ingold ne s’est pas occupé de lui dans son Essai. À défaut du savant bibliographe, citons un autre bibliographe bien recommandable, Quérard, qui dans la France litteraire (tome VI, pp. 586, 587) a fort exactement énuméré les nombreuses publications de l’historiographe de Provence.
  5. Le billet autographe du bibliothécaire de la ville de Marseille appartient au second volume de la collection Tissot, volume entierement composé de lettres originales écrites par divers personnages à l’abbé de Saint-Véran.