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III


Gontaud, 17 mars 1886.


Monsieur et très honoré Confrère,

Votre souvenir m’est doublement précieux il charme en moi le confrère que vous daignez ne pas oublier, il charme en moi le bibliophile qui a la passion des choses bien écrites et bien imprimées. Votre plaquette, magnifique par son papier et par ses caractères, est fort intéressante et fort instructive. Vous m’avez appris, en un style fort attrayant, une foule de particularités sur Fabre d’Olivet. Je me suis empressé de corriger, dans le Dictionnaire Historique de mon ami Ludovic Lalanne, la date inexactement donnée (la, comme partout, du reste), de la naissance de l’auteur des Poésies Occitaniques. Je vous dois des félicitations, Monsieur et très honoré confrère, de triples félicitations, car en vous le critique, le biographe et l’écrivain les méritent également et · · · · · Je vous dois un remerciement particulier pour l’hommage si délicat et si poétique que vous avez rendu à notre cher Jasmin. Tout l’Agenais vous en saura gré à jamais.

De la Cour d’Amour du Verchant[1] revenons à Béziers :

  1. C’est au château de Verchant, près de Montpellier, devant les Félibres et Félibresses de Provence et de Languedoc, réunis en Cour d’Amour, que j’avais prononcé en languedocien l’éloge du très oublié