Le serment a été prêté à la Préfecture à cause des ministres protestants qui l’ont prêté aussi en la même forme. Les prêtres des autres arrondissements fairont la même cérémonie devant leurs sous-préfets respectifs le 3 Brumaire prochain. J’omettois de vous dire que les curés et ministres protestants ont dîné à la Préfecture. Vous imaginez bien que tous n’y ont pas assisté[1].
Je vous prie de dire à Made Chausenque qu’on travaille à ses bamboches[2], et que je les lui ferai passer par la première commodité ; je lui présente mes respects, ainsi qu’à Mr Chausenque. Mon épouse et mes filles me chargent de vous dire mille choses de leur part, aussi bien qu’à Larroque[3].
J’ai l’honneur d’être bien sincèrement votre très humble et très obéissant serviteur.
III
Monsieur,
Il est vrai que j’étais très inquiet de n’avoir pas de vos nouvelles, mais j’étais bien éloigné d’attribuer votre silence
- ↑ Proché a donné beaucoup moins de détails dans sa Chronique sur la mémorable journée. Voici tout ce qu’il en dit (page 94) : « Le nouveau clergé organisé d’après les arrêtés du gouvernement des consuls, a été installé le 20 octobre 1803, par Mgr Jacoupy, évêque. Les curés ont prêté serment sur l’Evangile en présence du préfet et des autres autorités, dans l’église Saint-Caprais, qui, à l’avenir, sera la Cathédrale, et portera le nom de Saint-Etienne, patron du diocèse. »
- ↑ Le mot n’a pas été admis (avec cette acception) dans le Dictionnaire de l’Académie française. Cette sorte de chaussure contemporaine des Soques, dont nous avons trouvé mention plus haut, a disparu de la circulation à peu près en même temps.
- ↑ C’était le nom sous lequel mon père était connu. J’ai entendu beaucoup de vieillards qui ne l’appelaient qu’ainsi, y compris son compatriote et ami Vincent de Chausenque.