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succédant à de longues années de cordiale intimité. Ce serait une explication désolante et, Dieu merci ! par trop invraisemblable. La marquise vint-elle à Paris peu de jours après avoir reçu la lettre du 5 mai 1669 et y séjourna-t-elle jusqu’à la mort de son ami (22 février 1774) ? Mais quel interminable séjour ce serait là pour une femme — la femme forte de l’Écriture ! — qui n’avait pas quitté, pendant plus d’un quart de siècle, les terres que son dévouement avait si bien su conserver, améliorer, féconder ! Cinq ans à Paris ! ce serait une conjecture presque aussi inadmissible que la première. Madame de Flamarens serait-elle morte avant Chapelain, et peu de temps après avoir reçu la lettre du 5 mai[1] ? Mais Chapelain aurait écrit aux fils de son amie ! mais il aurait entretenu d’une perte aussi douloureuse quelques-uns au moins de ses correspondants, et l’écho de ses regrets aurait retenti dans plusieurs de ses lettres ! Il y a là un problème qui ne peut être résolu présentement. Ce qui pour moi reste bien sur, c’est que la marquise de Flamarens se montra fidèle jusqu’à son dernier moment à une amitié qui avait été une des rares douceurs de sa triste vie.

  1. Je supplie tous les bons chercheurs sous les yeux de qui tomberont ces lignes de m’aider à retrouver la date du décès de la marquise de Flamarens.