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aimée du prince de Conti. Signalons encore soit comme piquantes, soit comme instructives, les notes sur les Souvenirs du règne de Louis XIV par le comte de Cosnac (p. 6), sur la veuve du marquis de Chambret, Louise Aubery (p. 17), sur le Béarnais J.-Ch. de Baas (p. 36), sur la famille de Nort (p. 45), sur la naissance à Bordeaux du second fils du prince de Condé, baptisé le 18 février 1653, date indiquée pour la première fois (p. 66), sur l’étrange ressemblance du Journal de Filhot avec les Mémoires du P. Berthod (p. 82, 147, 171), sur Jean de Ponthelier, le continuateur de Gabriel de Lurbe et de Jean Darnal (p. 109), sur le chevalier de Thodias (p.124), sur le docteur Fr. Lopès, père du savant théologal Hiérôme Lopès (p. 128), etc. Pour ceux qui sont friands de notes plantureuses — et nous avouons que nous sommes de ce nombre — le commentaire de M. Communay est inappréciable : c’est un véritable pays de Cocagne.

Une seule de ces mille notes appelle quelques observations. L’auteur, accordant trop de confiance au livre plus élégant que solide du biographe de Madame de Longueville pendant la Fronde, dit (p. 84, note 2) « Victor Cousin rapporte sur Filhot deux anecdotes qui méritent d’être rééditées. Louis XIV, passant par Bordeaux à l’époque de son mariage et de la paix des Pyrénées, voulut voir Filhot, et, commandant à ses gardes de s’ouvrir pour le laisser approcher, il lui dit de ce ton et de ce style royal qui lui est propre, et que nul n’a pu feindre et lui prêter : Eh bien ! Monsieur de Filhot,