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DOCUMENTS INÉDITS SUR GASSENDI.

lieu, son amy, puis par Grenoble pour y voir aussy M. de Valois, son amy, Monsieur le duc de Lesdiguières fut aussy bien aise de le voir[1].

Il passe par Lyon et visite le lieu où M. le cardinal archevesque dudit lieu, son amy, fut enterré, etc.[2].

Au mois de novembre, Valesius princeps moritur Parisiis presente (Gassendo), le XI[3].

Petrus Burdinus S. T. moritur Parisiis die 27 decembris[4].

1654. — Aagé de soixante et trois ans.

Il est à Paris.

Parut son livre, Tychonis-Brahei. etc., vitæ 4o[5].

Parut aussi Notitia Diniensis ecclesiæ, 4o[6].

Parut Kalendarii romani[7].

Au mois d’aoust, il va prendre l’air des champs au chasteau de M. de Montmor, à sept lieues de Paris, et là il observe l’éclipse de soleil et celle de la lune[8].

  1. François, duc de Lesdiguières, était fils du maréchal de Créqui et de Magdelène de Bonne, fille du connétable de Lesdiguiéres.
  2. Le cardinal de Lyon était mort le 23 mars de cette année. Bougerel, qui dit (p. 272) : « On peut juger combien Gassendi fut sensible à la mort d’un tel ami et d’un tel protecteur, » n’a pas mentionné cette pieuse visite au tombeau du cardinal. — On lit à la marge du manuscrit, sous l’année 1653 : Le 30e jour au mois de juillet, Naudœus moritur Abbavillæ in Picardia rediens Suecia, et un peu plus bas Barancius moritur Lugduni le 18e de juillet. Voir sur ces deux événements Bourgerel qui (p. 373) met la mort de Naudé au 29 juillet avec Guy Patin, Colletet, le P. Jacob (en son épitaphe de Naudé), le P. Niceron, etc., et qui (p. 353) n’assigne aucune date à la mort de François Barancy.
  3. Le chiffre est peut-être mal fait : le duc d’Angoulème mourut le 14 novembre (Bougerel, p. 377).
  4. Je ne vois aucun érudit du nom de Burdin ou Bourdin parmi les amis de Gassendi, et ce nom est absent de la Table des matières du livre de Bougerel. J’aurais pensé au mathématicien auquel on doit l’ouvrage suivant : Remarques de Jean-Baptiste Morin, sur le commentaire du centiloque de Ptolémée, mis en lumière par Nicolas Bourdin, pour servir de fanal aux esprits studieux de l’astrologie (Paris. 1654, in-4o), si d’abord cet éditeur n’avait porté le prénom de Nicolas au lieu de celui de Pierre, et si surtout il n’était mort en 1676.
  5. Tychonis-Brahei equitis Dani astronomorum coriphei, Nicolai Copernici Georgii Puerbachii et Joanis Regiomontani, astronomorum celebrium vitæ. Voir ce que dit Bougerel de ce recueil (p. 380-393) : il est difficile d’y rien ajouter.
  6. Les auteurs du Gallia christiana n’ont pas manqué de mentionner honorablement cet ouvrage (tome III, col. 1140) : « plura opera edidit, inter quæ non reticenda est episcoporum ecclesiæ suæ Diniensis accurata notitia. »
  7. Non, mais Romanum calendarium compendiose expositum, etc. M. Daunou Cours d’études historiques. tome IV, p. 352) a rappelé que Gassendi, « l’un des esprits les plus étendus et les plus éclairés de cette époque, s’est livré à l’étude de la chronologie et particulièrement du calendrier de Rome. » Ce savant critique a très-bien jugé Gassendi comparé avec Descartes (tome IV, p. 449 et surtout t. XX, pp. 287-294). Ces pages sont au nombre des meilleures de toutes celles qui ont été écrites sur le plus lettré des philosophes, le plus philosophe des littérateurs.
  8. Nous lisons dans le livre de Bougerel (p. 397) : Gassendi fut ensuite se