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DOCUMENTS INÉDITS SUR GASSENDI.

Au mois d’octobre il estoit à Aix.

Au mois de décembre il escrit à M. Naudé une lettre de Apparente Magnitudine, etc[1].

1637. Aagé de quarante et six ans.

Il estoit à Aix.

Au mois d’aoust il estoit à Aix.

M. du Peiresk, conseiller du Roy en ce parlement, luy legua, par testament[2], tous ses instrumens de mathématiques et cent volumes de ses livres à choysir dans sa bibliothèque[3], dont il a receu seulement 1.000 livres et encore avec

  1. Cette lettre, écrite d’Aix, a été réimprimée, avec beaucoup d’autres lettres à Gabriel Naudé, dans le t. VI des Œuvres complètes. La première en date des lettres de Gassendi au savant bibliographe (p. 44) est de l’automne de 1631, Gassendi étant alors à Paris et Naudé à Rome. Voir encore (p. 46), une lettre de 1632, où l’on remarque un grand éloge du fameux Campanella et diverses autres lettres, toutes très-intéressantes, pp. 48, 54, 55, 57, 72, 75, etc. On trouvera dans les dernières pages du volume (Appendix epistolas ad Petrum Gassendum continens) plusieurs lettres de Naudé, en langue latine (pp. 399, 402, 404, 4)5. 424, etc.) et une longue et curieuse lettre en français (p. 336). Dans cette épître, datée du 19 octobre 1652, Naudé raconte à celui qu’il appelle son « meilleur amy » le voyage qu’il vient de faire de France en Suède ; il y parle avec enthousiasme de la reine Christine, de son savoir prodigieux, affirmant qu’elle a tout lu, tout vu, qu’elle sçait tout. Il décrit la bibliothèque de cette reine, bibliothèque dont la garde lui est confiée, et qui est surtout très-riche en manuscrits.
  2. On a ajouté à la marge du manuscrit cette note erronée : Juillet Acquis sextiae Peireskius moritur. Ce ne fut pas en juillet que mourut Peiresc, mais en juin. Ce ne fut pas le 14 juin, comme l’a dit Bougerel (p. 124), ou plutôt comme le lui fait dire très probablement une faute d’impression, mais le 24. Gassendi ne quitta pas un seul moment son ami qui rendit le dernier soupir dans ses bras. Voici la lettre inédite, si je ne me trompe, écrite par le dévoué garde-malade à Pierre Du Puy, le 16 juin 1637 : « Monsieur, je prenoy la plume pour faire sçavoir à M. de Valavez l’estat de la maladie de M. Peiresc, son frère, quand M. le baron de Rians est survenu et s’est chargé de le faire luy-mesme. Au deffaut de cela, M. de Peiresc a trouvé bon que je vous escrivisse un mot pour faire ses excuses et accuser la réception de vostre despesche du 6e de ce mois. C’est donc ce que je fay et y adjouste pour vostre satisfaction que par la grâce du bon Dieu ceste maladie n’est point dangereuse, ny de la malignité de ces autres qui sont en grand nombre en ceste ville et en beaucoup d’autres lieux de la province. Aujourd’huy mesme qui est le septiesme, le repos a esté plus doux et la fièvre moindre que de coustume, et avec cella la nature s’est tellement deschargée par des sueurs, par des urines et par quelques petits exanthèmes que le médecin nous asseure que dans demain ce bon seigneur commencera à reprendre ses forces. Les autres malades n’en sont pas quittes à si bon marché que cella, n’y en ayant point dont le septiesme ne soit très-fascheux, et dont le quatriesme ne porte l’esprit à des resveries fort extravagantes. M. de Peiresc, Dieu merci, n’a rien esprouvé de semblable. En un mot, Monsieur, tout va bien et j’ose vous donner parole qu’il n’y a rien à craindre. » (Collection Du Puy, vol. 718, fo 388.)
  3. Peiresc laissa, de plus, à Gassendi le portrait du docte Wendelin, leur ami commun, celui à qui sont les trois lettres réunies dans l’opuscule intitulé : Proportio Gnemonis ad. solstitiatem umbram, observata