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pour recueillir des plantes inconnues, et l’édition de 1608 du Jardin du Roy, de Pierre Vallet, contient la description de plusieurs espèces exotiques rapportées cinq ans plus tôt, d’un itinéraire qui a conduit Vespasien jusqu’aux îles Bissagos, dans la Guinée portugaise. »

Obligé de faire court, je laisse de côté les curieux détails que nous donne le Dr Hamy — que j’ai bien envie d’appeler, tant il est un aimable narrateur, le docteur ami — sur les publications de Vespasien Robin (l’Histoire des plantes nouvellement trouvées en l’isle Virgine, 1620, l’Enchiridion Isagogicum, 1623, lequel contient dans ses soixante et onze pages la nomenclature de plus de quinze cents plantes), sur les pièces de vers français et latins composées en l’honneur de Jean Robin par trois Rouennais, ses concitoyens peut-être, Varembault, Desdames et Guérente[1], et en l’honneur de son fils par un auteur qui cache son nom sous six initiales — et il fait bien de le cacher, car son dixain est fort mauvais, et le juge le plus indulgent ne pourrait y louer que la bonne intention, — sur tes dernières et tristes années du sous-démonstrateur, mort le 15 août 1662, à l’âge de 83 ans, et j’aborde l’histoire des relations du jardinier provençal et du jardinier parisien.

Le Dr Hamy constate d’abord (p. 9) que le seul souvenir bien net que l’on ait conservé de l’activité scientifique de

  1. Le Dr Hamy cite les vers descriptifs — pompeusement exagérés — de deux autres poètes qui, dès 1601, chantèrent le jardin des Robin (sis à la pointe de la Cité), l’un nommé Baron, l’autre nommé Guynant (p. 2, note 4). D’après Guy de la Brosse, « c’était un petit jardin qui n’a jamais excédé trois cents toises ».