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le plus éloquent et le plus glorieux des recueils qui lui aient jamais été consacrés. La beauté de son talent n’y resplendirait pas moins que la beauté de son caractère. Il semble qu’une noble rivalité, pour le bien dire comme pour le bien faire, ait régné entre Peiresciens et Peiresciennes. Parmi ces dernières ma reconnaissance distingue une de vos concitoyennes dont la générosité pour la ville d’Aix a été admirable et que je n’ai pas besoin de nommer, car son nom, qui est gravé dans tous les cœurs, est sur toutes les lèvres.

Vous apprendrez avec plaisir, vous qui êtes à l’unanimité des amis de Peiresc, que mon cher et très zélé auxiliaire, M. Paul Mariéton, à Paris, et votre dévoué serviteur, en province, nous avons déjà recueilli près de deux mille francs qui, dans l’intention des donateurs seront exclusivement appliqués à la restauration de la chapelle funéraire de la Madeleine, tout le produit des futures offrandes devant être consacré au monument qui se dressera sur une de vos places publiques. Les deux mille francs déjà recueillis constituent, dans les temps déjà si durs où nous vivons, et où chacun, selon le pittoresque mot de nos pères, es paure coumo un rat de glèiso, constituent, dis-je, un magnifique résultat. Sans doute nous avons eu à déplorer, au milieu de nos joies triomphales, de fâcheuses abstentions. Mais peut être ne sont-elles pas définitives et ne doit-on pas confondre des retardataires, des traînards, avec des déserteurs !

Je disais, dans mon appel de l’an dernier, qu’un de mes amis, trop confiant, m’avait surtout fait espérer le concours des douairières, à cause de leur culte pour le chat angora dont Peiresc fut le père, je veux dire l’importateur et le propagateur. Il y a eu là pour moi une cruelle déception, et, si