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?08 REVUE CATHOLIQUE DE BORDEAUX

se tramoit asthure en France, entre les seigneurs quelques gentilshommes de la prétendue reforme. L’on tient ce seigneur de Lusignan tout plein considerable en ce pais, et comme puissant parmy ceux de son party. I! estoit tout plein redoubté de Mess~ d’Agen; durant le siege de Montauban où il estoit dedans, sa belle maison qu’il a proche d’Agen fut ,demolie et ses bois couppez par arrest de la Chambre de l’Edit d’Agen. II a un filz qui s’est faict catholique depuis deux ans, qui suit M’ d’Espernon, qui neantmoins n’a pas laissé de faire attraper son père allant à la chasse. Le frete aisné de feu Chalais estoit aussy de cette conspiration avec ceux de la religion, quoyqu’il n’en fist pas profession; il s’est sauvé dans Nimes. L’on nous allarme fort icy de la descente des Anglois en ces costes, et croit on asseurement qu’ils ont Une puissante armée pour venir secourir s’ils peuvent la Rochelle. Dieu par sa bonté les en escarte aussy loing qu’ils désirent s’en approcher, et me donne à moy la grâce, en ces beaux jours de feste, de faire chose qui luy soit agreable, et qui puisse m’obtenir du ciel la faveur de meriter continuellement l’honneur de me dire, Monsieur, vostre, etc. DE. Gun.LEMIN.

De Bordeaux ce mercredy de la semaine sainte 19 avril 1628 (i). IV’

.Fr~KeK< de lettre à jPëtre~c.

Les foires et marchés de Cuistres feront voir à M~ de Lobardemont(2) quenousne sommes pas pour nous laisser ([)~t~f~q2-9;. Dans tes premières lignes de cette longue tettre,!e prieur donne de grands éloges à ta courtoisie de « M. de Monts qui sur les deux heures de relevée prittapeine de venir mon togis eh carossepoùc me métier au noviciat des Pères Jesuistes où je vis dans leurs archives l’acte de’procuration de feu messire Denys Huraud pour ta démission de son priëurede Saint-Miehet de la Rivière ».

(2) H s’agit là du fameux Jean de Martin~ baron de Laubardemont,’ mort conseiller d’Etat, & Paris, en mai 16~. Je voudrais bien qu’un travaiUenr