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LA FRANC-MAÇONNERIE

nètre dans l’Hôtel de ville, les sentinelles sont culbutées, les barrières brisées, la salle du Comité permanent est envahie[1]… » Et Foullon est d’abord martyrisé, puis pendu, puis abominablement mutilé, non par la foule, mais au contraire malgré la foule, et par un petit groupe de frénétiques qui ont toutes les apparences d’être des frénétiques professionnels…

Et Bertier ?… Arrêté, supplicié, et massacré le même jour, son cas est peut-être encore plus concluant. Bertier est à Compiègne, et y traverse tranquillement une rue, quand deux maçons sautent d’un échafaudage, le saisissent, et déclarent qu’ils ont l’ordre de l’arrêter. Puis, il est aussi ramené à Paris, où une charrette, préparée d’avance, l’attend à la barrière, avec des inscriptions infamantes. Il est ensuite égorgé dans des conditions encore plus horribles que Foullon[2]

Eh bien, dans cette prise de la Bastille, dans cette terreur répandue en même temps,

  1. Louis Blanc, Histoire de la Révolution française.
  2. Id., Ibid.