Page:Talmeyr - La franc-maçonnerie et la révolution française.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
34
LA FRANC-MAÇONNERIE

de Grammont, ne me laisserez-vous pas au moins un confesseur ? — Non, Madame, non, lui répondait Cazotte énigmatique, non, vous n’en aurez pas, et le dernier supplicié qui en aura un, ce sera le roi[1] !… »

Nous voici donc arrivés à la Révolution même, à cette série de journées tragiques que les historiens n’expliquent pas, mais que nous allons peut-être, à présent, voir s’expliquer à la lumière des Loges…

Quel est, en France et à Paris, à la veille même de 1789, l’état de la Franc-Maçonnerie ? Nous constatons ici un certain nombre de faits d’une importance capitale. Premier fait : la statistique même des Loges en 1787, que nous fournit Barruel, et que voici : « En France seulement, le tableau de la correspondance du Grand-Maître, le duc Philippe d’Orléans, ne nous montre pas moins de deux cent quatre-vingt-deux villes ayant chacune des Loges régulières. Dans Paris seulement, on en comptait quatre-vingt-

  1. Louis Blanc, Histoire de la Révolution française, liv. I, chap. iii : Les révolutionnaires mystiques.