fallut un confesseur. On en fit des tailles-douces aux almanachs, et un an durant, dès qu’on voyoit un meûnier, on crioit : « À l’anneau ! à l’anneau, meûnier ! » On fit aussi un almanach de la farine des jeunes gens et des mouches des femmes, avec une chanson que voici :
Dieu ! que la mouche a d’efficace !
Que cet animal est charmant !
Le plus parfait ajustement
Sans elle n’auroit point de grâce.
Si vous n’avez mouche sur nez,
Adieu galants, adieu fleurettes ;
Si vous n’avez mouche sur nez,
Adieu galants enfarinés.
Vous auriez beau être frisée,
Par anneaux tombants sur le sein,
Sans un amoureux assassin[1]
Vous ne serez guère prisée.
Si, etc.
Portez-en à l’œil, à la temple,
Ayez-en le front chamarré,
Et sans craindre votre curé,
Portez-en jusque dans le temple.
Si, etc.
Mais surtout soyez curieuse
Et difficile au dernier point,
Et gardez de n’en porter point
Que de chez la bonne faiseuse.
Si, etc.
- ↑ Espèce de mouche. (T.)