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M. PAVILLON[1].


Je dirai un mot de M. Pavillon de Paris, évêque d’Alet en Languedoc, qui n’a d’ordinaire ni cheval ni mule, et donne tout son revenu aux pauvres. Il apaise les querelles, il court après les gentilshommes qui ont pris la campagne. Ce n’est point un cagot. Un seigneur de son diocèse, homme de cœur, se vouloit retirer du monde : « Gardez-vous-en bien, lui dit-il, vous êtes utile au monde, vous y donnerez bon exemple, vous apaiserez les querelles. » Et en effet, il l’y fit demeurer.




M. GAUFFRE.


Un maître des comptes, fils d’un procureur des comptes, nommé Gauffre, prit la place du père Bernard, et fit son Oraison funèbre, où il concluoit toujours que le Père Bernard étoit fou, sans expliquer

  1. Nicolas Pavillon, évêque d’Alais (que Tallemant et ses contemporains écrivoient autrement), mourut le 8 décembre 1677. Ce vertueux prélat résista avec beaucoup de force aux entreprises de Louis XIV, pour l’extension de la régale.