sœur. On dit pourtant qu’elle est bonne amie. Nous parlerons d’elle dans l’historiette de Voiture et dans celle des Précieuses[1].
CROISILLES ET SES SŒURS.
Croisilles[2] étoit de Béziers. À son arrivée à Paris, il fit connoissance avec un autre Croisilles, aussi Languedocien, qui se disoit son parent. Cet homme étoit gouverneur du comte de Guiche, aujourd’hui maréchal de Gramont, et du comte de Louvigny, son frère, qui étoient alors à l’Académie. Il eut aussi entrée à l’hôtel de Rambouillet, chez madame de Combalet[3] et chez madame la Princesse, par le moyen de mademoiselle Paulet, qui, du côté de son père, étoit sa parente.
Croisilles étoit d’assez agréable conversation, d’une lecture et d’une mémoire prodigieuse. Il produisoit aussi ; mais pour vouloir trop raffiner, et, ce qui est de pis, pour n’avoir pas trop de jugement, tout ce qu’il faisoit n’étoit point intelligible, ou pour mieux dire c’étoit du franc galimatias. Dans ses épîtres héroïques, il dit que les fleurs sont des superficies doublées. C’est