jaunir la muraille de l’hôtel de Guise[1]. » Madame la princesse de Conti dit aussi à madame la comtesse : « Vous m’êtes bien obligée de n’avoir point fait d’enfants. — En vérité, lui répondit l’autre, pas tant que vous penseriez ; nous sommes fort persuadés qu’il n’a pas tenu à vous. »
Lorsque le cardinal de Richelieu l’envoya en exil dans la comté d’Eu, elle logea vers Compiègne chez un gentilhomme, nommé M. de Jonquières, parce que son carrosse rompit. Il y avoit là dedans trois ou quatre grands garçons ; elle ne laissa pas le lendemain de se plâtrer devant eux, avec un pinceau, le visage, la gorge et les bras. Le soir qu’elle y arriva, pour passer son chagrin, elle demanda un livre, et lut avec plaisir un vieux Jean de Paris[2], tout gras, qui se trouva dans la cuisine.
PHILIPPE DESPORTES[3].
Philippe Desportes étoit de Chartres et d’assez basse naissance, mais il avoit bien étudié. Il fut clerc chez un procureur à Paris. Ce procureur avoit une femme assez jolie, à qui ce jeune clerc plaisoit un peu trop.